CR01 Using Randomness in Science

Intervenants: Pierre Borgnat, Patrick Flandrin, Olivier Gandrillon et Nicolas Schabanel

Responsable du cours: N. Schabanel

[ English | Présentation | Informatique | Physique | Biologie | Évaluation ]

Calendrier des cours

Date8:00-10:00 13:30-15:30 15:45-17:45
Thursday Dec 12Nicolas Schabanel (1/4)
Thursday Dec 19Nicolas Schabanel (2/4)
Lecture Notes: [ PDF ]
Tuesday Jan 7Olivier Gandrillon (1/2)
Slides: [ PDF | PPT ]
Thursday Jan 9Nicolas Schabanel (3/4)
Lecture Notes: [ PDF ]
Thursday Jan 16Nicolas Schabanel (4/4)Olivier Gandrillon (2/2)
Slides: [ PDF ]
Patrick Flandrin (1/2)
Thursday Jan 30Patrick Flandrin (2/2)
Tuesday Feb 4Pierre Borgnat (1/2)Pierre Borgnat (2/2)
Tuesday Feb 6Exam (9h30-11h30)

Présentation générale

La puissance offerte par le hasard s’est imposée dans différents champs de recherches durant ces dernières décennies et les techniques ont maintenant atteint une maturité suffisante pour être considérées comme classiques voire indispensables dans la plupart des domaines scientifiques. Après une présentation commune et synthétique des différentes bases mathématiques utilisées dans ce cours aussi bien en informatique qu’en physique ou encore en biologie, nous présenterons différents aspects des usages surprenants que l’on peut faire du hasard et leurs conséquences aussi puissantes qu’inattendues.

Partie Informatique : Possibilités inattendues offertes par le hasard en algorithmique (N. Schabanel) (env. 2/5ème du cours)

Depuis une trentaine d'années, les informaticiens ont révélé que l'on pouvait faire des usages assez étonnants du hasard, d'autant plus étonnants que ces résultats sont violemment contre-intuitifs. Nous verrons dans ce cours comment utiliser du hasard pour compter exactement avec une mémoire toute petite (randomized counters), comment corriger un programme buggé sans modifier son code (autocorrection de code), comment tester si quelqu'un sait quelque chose, sans rien apprendre ni savoir de son secret (zero-knowledge), étudier les étranges propriétés des graphes expandeurs et leurs étonnantes applications. Le plus surprenant est que ces méthodes sont très simples, tant à prouver et qu'à mettre en oeuvre, et sont le plus souvent bien plus efficaces que leurs alternatives déterministes: à la fois plus rapides et plus économiques en ressources. Ces techniques ont donc toutes les chances d'être favorisées par la sélection naturelle et pourraient donc bien se retrouver dans la nature, donc autant s'y préparer ! Le hasard est ainsi loin d'être seulement un bruit dont on chercherait à se débarrasser mais est au contraire appeler à jouer des rôles moteur insoupçonnés. Nous verrons également comment la notion de hasard peut être reliée à la notion de problèmes difficiles.

Quelques références bibliographiques :

Partie physique : Le point de vue de l'analyse de données Bruit et/ou information (P. Borgnat et P. Flandrin) (env. 2/5ème du cours)

Classiquement le bruit est vu comme une nuisance dont il faut s'affranchir dans des méthodes d'analyse de données, que ce soit en traitement du signal et des images, en statistiques ou dans des opérations d'acquisition de données. Cependant, au-delà de dire parfois que l'information peut être portée par du bruit, certaines méthodes proposent d'utiliser le bruit comme aide à l'analyse et à la décision. Plusieurs de ces approches ont une origine dans le monde des sciences physiques. On propose de couvrir trois familles d'approches en ce sens : L'objectif du cours est de couvrir les principaux résultats sur ces trois manières où une composante aléatoire, éventuellement du bruit, peut être employée avec profit pour améliorer des méthodes d'analyse de données. Le cours couvrira les résultats de base de ces méthodes avant d'ouvrir sur les travaux récents dans ces domaines.

Quelques références :

Partie biologie : le hasard au cœur de la cellule (O. Gandrillon) (env. 1/5ème du cours)

L’idée que le hasard puisse jouer un rôle moteur en biologie doit évidemment énormément à Charles Darwin, qui le premier l’a postulé comme principe moteur de l’évolution. Il est cependant clair que cette idée n’a que peu, voire pas du tout, diffusé au sein des biologistes moléculaires, qui dans la continuité des vues de Schrödinger (« What is Life ») et de Monod et Jacob ont œuvré ces cinquante dernières années au sein d’un paradigme programmatique (« le programme génétique ») que l’aléatoire ne pouvait que perturber. Ici où là se sont bien élevées quelques voix discordantes ((Novick and Weiner, 1957) ; (Spudich and Koshland, 1976) ; (Rigney and Schieve, 1977) ; (Berg, 1978) ; (Kupiec, 1983)), mais il a fallu attendre un article de 2002 ((Elowitz et al., 2002)) pour que la démonstration expérimentale de la variabilité de l’expression génique force une partie de la communauté à reconsidérer le rôle que pouvait jouer l’aléatoire en biologie (pour des revues récentes, voir (Huang, 2010) ; (Eldar and Elowitz, 2010)). Ces dernières années une importante littérature s’est attachée à démontrer que le hasard pouvait jouer : Nous essaierons au sein de ce cours d’aborder deux questions :

Quelques références :

Modalités d’évaluation (données à titre indicatif)

Chaque partie fera l'objet d'une brève évaluation, parmi: devoir à la maison, lecture d'article, réalisation d'un petit programme, rédaction d'un rapport.